Si Rosa Luxembourg a pu se croire libre c'est qu'elle subissait de multiples déterminations contradictoires et pour ne pas devenir folle, balottée entre l'identité polonaise, russe, allemande, juive et marxiste La solution qu'elle adopta fut de se perdre dans l'action politique collective 

Ses analyses n'en sont pas pas moins pertinentes et rejoignent en partie celle de Marcuse lorsqu'elle métaphorise l'empoisonnement des hôtes de l'asile berlinois (obligation d'acheter le superflu, de travailler pour l'acheter; ceci perpétuellement)

Luxembourg nie la nation au profit de la classe sociale (prolétarienne) qui a l'avantage d'être internationale (mais l'inconvénient de parler plusieurs langues et d'être plus ou moins lointaine, et bien sûr la solidarité internationale s'affaiblit avec la distance)

Pour Luxembourg la nation est un élément constitutif du capitalisme parce qu'il favorise la concurrence entre les nations et leurs industries; sans voir l'autre face de la réalité qui est de créer une solidarité horizontale et verticale, si on limite dans des proportions raisonnables la circulation économique et humaine